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Carnet de confinement : copywriting et télétravail

Dernière mise à jour : 27 juil. 2021

Au moment où j'écris ces lignes, nous venons probablement d'atteindre le pic de l'épidémie du coronavirus, cette minuscule chose qui nous confine péniblement depuis 2 semaines, obligeant les uns à télétravailler pour la première fois de leur vie et les autres à passer d'une hyperactivité quotidienne à une longue traversée du désert.


Aujourd'hui, on a l'opportunité de créer une relation forte avec sa communauté.

Je fais partie d'un groupe à part. En tant que copywriter, il n'y a pas grand chose qui change dans mon quotidien (professionnel). Ca fait 5 ans que je travaille à distance. Mais ces derniers mois, j'avais pris l'habitude de me rendre dans un espace de coworking pratiquement tous les jours. J'y trouvais une structure et un cadre de travail agréable. C'était aussi l'occasion de rencontrer d'autres indépendants et de sortir de mon isolement. Ce n'est plus possible en ce moment. Les espaces de coworking ont dû fermer. Quant à moi, j'ai dû réapprendre à me structurer seule, continuer à mettre le réveil à 7h tous les matins, à m'habiller « normalement » même si je ne vois pratiquement personne, à ré-apprivoiser cette vieille copine solitude et à tester de nouveaux outils collaboratifs.


Des conditions idéales

Dans cette bulle, j'ai aussi (re)trouvé les conditions idéales pour l'écriture et la concentration. J'ai gagné plus de temps pour aller courir, pour le yoga et la méditation, et de la disponibilité (mentale surtout) pour cuisiner sainement et prendre des nouvelles de mes proches. Enfin, pour la première fois depuis que j'ai emménagé ici, j'ai entendu les oiseaux chanter à mon réveil et je suis capable de citer 2 espèces avec lesquelles je cohabite. Et dire que j'ai failli passer à côté de ça... Misère.


Créer une relation forte avec sa communauté

Au niveau de mon activité, je sens que certains commerçants et prestataires de service de proximité sont frileux à investir dans le marketing. D'autres cherchent leurs repères, se demandent comment et pourquoi communiquer puisque que les codes habituels ne fonctionnent plus. Pourant, aujourd'hui, on a l'opportunité de créer une relation forte avec sa communauté. Pour moi, s'il y a un levier à actionner en ce moment, c'est le marketing de contenu ! Je sais que le mot « marketing » est parfois difficile à entendre, surtout en tant de crise, mais il s'agit ici d'entretenir une relation de confiance, privilégiée, one-to-one, avec ses clients ou son public en offrant des contenus utiles ou divertissants, et sans chercher à vendre à tout prix à court terme. En tant de crise, ça me semble essentiel.


Vers un autre monde ?

J'avoue, j'ai quand même peur pour l'avenir. Comment tout cela va-t-il finir ? Les entreprises vont-elles encore oser investir ? Combien vont mettre la clé sous la porte ? Quelles seront les conséquences économiques et sociales de tout cela ? Oui, je crains la transition pourtant j'ai bien envie que le modèle change. Et je ne suis pas la seule.


Dans les médias, j'observe 2 tendances contradictoires. D'un côté, on a conscience qu'il faut vivre davantage au présent. D'un autre, on s'avance déjà sur ce que sera demain, on anticipe, on extrapole, on calcule. Tous les jours, je vois au moins un article sur l'après corona. « Comment la crise va changer l'entreprise et le sens qu'on lui donne ? ». C'est le titre d'un webinaire que j'ai vu sur Facebook. Je me demande bien comment on peut savoir comment la crise va changer l'entreprise à ce stade !


On a besoin de se représenter l'avenir. C'est plus fort que nous, on est incapable d'attendre, de prendre de la distance avant de s'exprimer. Pourtant n'est-ce pas l'un des enseignements majeurs à tirer de cette crise ?


Toutefois, je comprends que l'on s'interroge sur le défi qui nous attend une fois la crise dernière nous. Parviendrons-nous à poursuivre, à encourager, à renforcer ce modèle de respect de soi, des autres et de la nature que nous avons (pour bon nombre d'entre nous) commencé à suivre. Pourrons-nous encore vivre au présent, cesser cette course sans queue ni tête à la performance et au profit ? Sans la contrainte du confinement, aurons-nous le courage de retrouver le sens de l'essentiel, du non urgent, de la patience ? Certains pensent que oui. Moi, j'ai de sérieux doutes car, comme l'a si bien exprimé le philosophe Abdennour Bidar dans son article du 2 avril dernier « Avant le coronavirus, nous étions déjà enfermés mais nous ne le savions pas. » : « Notre optimisme n’aura donc raison que si nous sommes assez nombreux à prendre, dans cette période même de confinement, la décision, la vraie détermination à ressortir demain de chez nous pour nous engager, nous battre au quotidien et au long cours, en commençant par changer notre propre façon d’être et de vivre. »


Merci de m'avoir lue. Prenez soin de vous et de vos proches.

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